Une forme d’extravagance, une folie maîtrisée de se cantonner dans un univers bourgeois au seuil du naufrage. Burgess, dans ce roman, donne un visage à l’identité anglaise au moment où celle-ci perd de sa rigide assurance. Une certaine désinvolture se dégage de ce roman. Toujours, attention, avec la tenue de ce gentleman anglais que s’efforce malgré tout d’être le héros de cette rocambolesque excursion dans ce pays en miroir qu’est la Russie soviétique de Kroutchev.
Mois : décembre 2016
O’Connor est un écrivain dont j’avais déjà apprécié Desperado et À l’irlandaise. Dans Inishowen, le lecteur retrouve un univers, une écriture point trop marquée mais d’une construction sensible. Il semble inutile d’en résumer l’intrigue. Insistons plutôt sur la capacité d’O’Connor a distillé une ambiance, une subtilité pour décrire la noirceur profonde et ordinaire à laquelle font face l’intégralité de ses personnages.
Première évidence : le manque d’écriture. Remarque dont la stupidité tient à l’impossibilité de l’étayer, surtout pour un ouvrage traduit. Pourtant, frappé par une platitude, un vocabulaire sans heurt ni la moindre impression de décalage. Dommage que ce style ne touche pas à la brutalité, à la confusion, auxquelles prétend l’auteur. Dans toute la première partie, il pointe l’hypothèse de ce mal généralisé, de ce nazisme auquel tout pourrait se comparer.
Dans son deuxième roman, J-M Coetze nous offre un visage de son pays. Avec le souffle d’une écriture magnifique et spéculative, le futur prix Nobel de littérature décrit les pensées hiératiques d’une jeune fille égarée dans le veld de l’Afrique du Sud. Un roman bref et intense.
Exploration tout en finesse du destin de Rimbaud à travers un hypothèse surprenante : si le poète survivait à son propre mythe, comment parviendrait-il en s’en accomoder ? Avec une certaine distance, Beinstingel nous offre une réponse captivante.
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