Pluie

Écrire : faire du vélo, la nuit, sous la pluie en rase campagne. Folie de le faire.  Creuser la connerie de cette comparaison.

Ne rien y voir. Sauf des surfaces scintillantes, glissantes comme des miroirs. Des lumières là bas. Pas pour nous.

Garder le rythme, trouver l’attaque, dérouler le motif.

Se demander, en danseuse sur du plat, combien de temps on restera imperméable. Avant de cesser de croire tracer un chemin unique, emprunter seulement des routes de traverses. Pédaler pour d’improbables raccourcis. Illuminations ? Seulement des phares dans la gueule. Dans quelle flaque on va finir par se vautrer ?

Sur son vélo, chantonner des chansons tristes. Loin, déjà.

Un commentaire sur « Pluie »

  1. Sans vélo nous ne pourrions sûr, monter aussi bas, dans ce parcours proposé par les orgues à nie à t’heur…Mais le maillot jaune du coq hue, ne cocorise que ceux ui se prennent pour des chefs-de-gare…
    N-L

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