Le monde extérieur est une histoire d’enfermement. Jorge Franco éclate le récit d’un kidnapping promis au ratage en auscultant les faits y ayant conduits. La perversion du conte de fée où est confinée la fille du kidnappé répond au fou fantasme fétichiste du ravisseur. Un roman d’une densité énigmatique.
Mois : avril 2017
Dans Quatre saisons à Mohawk, Richard Russo livre une fresque toujours comique sur l’enfance déchirée du jeune Ned Hall. À travers le destin de ce jeune garçon, où il est aisé de reconnaître l’auteur, Quatre saisons à Mohawk est une apologie de la prise de risque.
Dans Thèra, Zuruya Shalev nous livre le long et obsédant monologue d’une femme blessée, en pleine rupture amoureuse. Avec l’exactitude d’une cruauté pesée, Shalev dissèque les oscillations, les arrangements et chacune de ces constructions mentales par lesquelles nous tentons de nous approprier notre existence.
Dans une ambivalente oscillation entre le roman et l’autobiographie, La faille explore avec une précision clinique les blessures d’une galerie de personnages d’une magnifique opacité. Au-delà d’une étude sur un pervers-narcissique, un mari manipulateur, ou du consentement de celle qui jamais ne se laisse réduire au statut de victime, Isabelle Sorente nous livre une profonde réflexion sur la creuse douleur d’être au monde.