L’illusion et ses drames, l’Art et ses substitutions, le deuil et ses prostrations, avec une sensibilité tout de finesse, Siri Hustvedt déploie tous ses thèmes pour entrelacer leur similitude. Au-delà du plaidoyer pour l’Art, Tout ce que j’aimais interroge la contamination hystérique de notre époque. Un très beau et sombre roman.
Mois : novembre 2017
Récit sombre et sec de la perte d’un amour. Avec sa brusque et pessimiste empathie, Chirbes nous livre un superbe roman où les égoïsmes, les mensonges et les arrangements de la passion sont disséqués. Paris-Austerlitz est empreint de cette humanité avec laquelle Chirbes, dans toute son œuvre, dépeint la pauvreté héréditaire de l’un et les dépendances perverses crées par son essai chez l’autre acteur de ce drame ordinaire et magnifique.
Superbe roman sur la nuit et la peur, la politique et ses prospections, L’avancée de la nuit décrit le drame d’un couple destructeur. Dans une langue d’une dense perfection, avec une rare intelligence, Alikavazovic interroge les souvenirs qui nous constituent, les discours qui nous délitent.
Sous la forme du roman noir, un flingue et des filles, Après Delorès est l’exploration d’un fragment du discours amoureux. Mensonges et cruautés dans un New-York délabré, hors d’âge. De ce tableau au couteau, Sarah Schulman tisse les entrelacs sentimentaux d’un univers lesbiens conté avec une radicale volonté politique. Loin de la virilité exacerbée du genre, Après Delorès décrit la pluralité féminine.
Roman envoûtant, pluriel, érudit et drôle, Là où les tigres sont chez eux est une lecture indispensable. Toujours romanesque, rythmée par son entrelacement d’époques et de récits aventureux, la prose de Blas de Roblès nous promène avec délice. D’autant qu’elle propose une spéculaire (et spectaculaire) anamorphose de notre conception de la réalité. Lire la suite « Là où les tigres sont chez eux Jean-Marie Blas de Roblès »