La vallée des fleurs Niviaq Korneliussen

Le suicide au Groenland, la vie, là-bas, mondialisée, les relations amoureuses et un sentiment de profonde extériorité que parvient à nous communiquer La vallée des fleurs par une écriture plate. Niviaq Korneliussen plonge le lecteur dans une dépression contemporaine, en en explore assez délicatement les spécificités locales, féminines.

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L’arbre de colère Guillaume Aubin

Le corps, le qaa, la taïga. Roman des identités (sexuelles et ethniques) multiples, de la peau et des esprits, de la découverte de soi à l’épreuve des autres, L’arbre de colère plonge le lecteur dans un Grand-Nord réinventer, dans une vie autochtone dont il excelle à peindre désirs et mystères. Pour son premier roman, Guillaume Aubin retrace l’itinéraire de son héroïne, parfois attendue au point de paraître anachronique, souvent délicieusement étrange par langue sensible et sonore.

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À la recherche d’Alfred Hayes Daphné Tamage

L’invention de Soi derrière la figure, grandiloquente, ironique, de l’auteur, par la quête déceptive, surtout, d’Alfred Hayes. Dans une prose scintillante, faussement facile, Daphné Tamage place son héroïne, moqueur alter-ego, dans les pas, la projection essentiellement, du discret romancier et scénariste américain. À la recherche d’Alfred Hayes hommage sensible et drôle à la littérature américaine.

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L’apparence du vivant Charlotte Bourlard

Humaine taxidermie, dissection dérangeante de nos morbidités et autres fascinations pour de fausses fixités. Roman d’une belle noirceur, tant dans son huis-clos dans un funérarium que dans la société paumée qui l’environne sans tout à fait l’expliquer, L’apparence du vivant fige une forme de folie. Charlotte Bourlard parvient, sans jugement, à en exposer les ressorts, désirs, revanches et les liens ténus, l’amour mortifère, qui y subsistent.

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Braconniers Alessandro Cinquegrani

Monologue oppressant — fluviale et ferroviaire — où la réalité tente d’être dénoncée, le passé de ressurgir, la vie de s’imposer dans une version presque acceptable. Par cette histoire d’un homme qui marche, accompagné de son nuage d’expiations trop amères tenu en laisse, Alessandro Cinquegrani laisse affleurer les gémellaires dédoublements de la réalité, toutes les paniques surtout de ce que l’on ne saurait dire. Un grand plaisir à braconner sur les terres de la culpabilité, sous les flots submersibles, possiblement menteurs, de l’honnêteté.

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