
Appropriation d’une obsession, expression des hantises morbides, celles ressenties dans la maladie, celle pressentie dans La chute de la maison Usher d’Edgar Allan Poe, admirable réécriture surtout de cette façon d’habiter la grâce, de cette perpétuelle inquiétude de la beauté. Emmanuel Régniez nous revient avec un court texte assez insaisissable, plein d’images et d’échos, de rêveries et, partant, de profondes spéculations sur la part de mort, de tabou aussi, dont s’inspire, s’anime, toute création artistique. Au bord du lit est, tout à la fois, une réécriture des obsessions dernières de Claude Debussy auxquelles l’auteur parvient à donner chair, à animer ce dialogue avec l’opéra qu’il veut tirer de la nouvelle de Poe, à ce dialogue incessant où s’éclaire une interprétation gémellaire et incestueuse de ce si beau texte qui est ici donné, dans sa traduction de Baudelaire, en un nécessaire complément.
Lire la suite « Au bord du lit Emmanuel Régniez »