
La vie après la perte, le corps et la danse, l’exigence et ses monomanies, dans les soutiens, tensions et jalousies familiales. Splendeur et contingences de l’existence d’Isadora Duncan après la noyade de ses deux enfants, au plus près de la psychologie — comprendre sans masque ni complaisance — de la grande danseuse qui entre génie et égoïsme, souffrance tapie et apparente indifférence, tente de se reconstruire, d’inventer une autre chorégraphie, un autre mouvement pour un autre rapport à son corps. Avec une grande précision, une capacité à se plonger dans la psyché de tous ceux qui entourent Isadora, dans une langue limpide et parfois trompeuse (notamment par son usage de la comparaison), Amelia Gray offre un portrait délicat d’une femme véritablement, charnellement, libre. Isadora pose aussi la question de la dévoration de la fascination.
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