Manhattan Transfert John Dos Passos

Solitudes new-yorkaises qui s’entrechoquent, se croisent et se déchirent, se reflètent dans les mirages du succès, l’âpre survie au jour le jour. Roman lyrique de la modernité, de son désenchantement, Pour restituer ses errances, cette policée indifférence à autrui, cette mécanique tant intime que collective, John Dos Passos suit une multitude de silhouettes, de destins douloureux aux traitements souvent abrupt, vertigineux dans la nouveauté d’un traitement expérimental. Manhattan Transfer admirablement, un rien froidement parfois, restitue la saveur d’une époque dans sa course à l’effondrement, dans son arrière-texte biblique, mais aussi dans son espoir communiste.

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Ce n’était que la peste Ludmila Oulitskaïa

L’épidémie comme moment collectif, répressif, idéal pour montrer la peur et l’emprise soviétique avec la rapidité, la virevoltante ironie propres au scénario qu’est ce Ce n’était que la peste. De cette épidémie de peste, de son expéditive mise en quarantaine Ludmila Oulitskaïa fait un récit haletant, choral, et brosse en quelques traits, dans d’expressifs dialogue, le climat de peur qui régnait en 1939 en URSS. Dans une très belle et expressive économie de moyens, l’autrice réactive cette expérience du confinement, les hasardeux parallélismes, et surtout, en dépit de tout, une indéfectible confiance, comme on dit, dans l’humanité.

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Le cauchemar Hans Fallada

L’apathie et son vide, la culpabilité et les rancunes, la survie et ses arrangements : Allemagne 1945. Dans une manière d’autobiographie déguisée, Hans Fallada met en récit la sidération d’une reconstruction, son quotidien, la torpeur de la toxicomanie. Au-delà de la juste cruauté du portrait, Le cauchemar tisse ce qui subsiste de l’espoir.

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Tous les vivants C.E Morgan

La simplicité d’une histoire dénudée jusqu’à l’allégorie : sentiments et contradictions, tacite opacité d’un couple hasardeux précipité dans l’âpre sécheresse du Kentucky. Sous la plume lumineuse, intemporelle, empruntée presque parfois de tendre vers un sens universel, Orren et Aloma se déchirent et acceptent.

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Le garçon Marcus Malte

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Ample et rageuse fresque sociale, Le garçon, avec un vrai sens du rythme et une mécanique romanesque implacable, est surtout une réflexion sur le langage, ses mensonges et ses instrumentalisations. Marcus  Malte retrouve la verve des grands auteurs populaires pour mener un récit, plein d’images et de sons, qui vous happe.

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