
La mémoire comme autant de vies rêvées, de mythes dont l’évocation sert à cerner ce que serait l’écriture, sa capacité à nommer les morts, à nous unir, à inventer des revenances dans une langue somptueuse, onirique — imagée. Prosopopée magnifique où Gérard Macé fait revenir des présences comme autant de mythes à transmettre, à transmuer, pour en maintenir la possibilité de visions, autant d’instants d’une mémoire vivante, rêvés ou vécus cela importe peu dans Vies antérieures. Les trois coffrets, visitation d’une poupée romaine, reprend la même tonalité sur une note plus personnelle : l’explication d’un rêve par un autre rêve. Peut-être est-cela la mémoire, sans doute est-ce ceci la littérature.
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