Prenez de l’ail et de l’argent, du sel et de la terre Ursula Timea Rossel

Polyphonie quantique pour cartographier les ailleurs, arpenter des temps parallèles, retrouver surtout le plaisir de raconter des histoires comme on vit la vie d’une ou d’un autre. Souvent ébouriffant, toujours très drôle et inventif (dans sa typographie pour marquer, par la variation de couleur ou de typographie, le retour des personnages), ce premier roman transmue la physique quantique en faisant du célèbre chat du physicien qui en est à l’origine un des personnages ainsi qu’une sainte qui voyage dans le temps, une cryptographe désœuvrée, un cartographe habité par d’atalantes recherches, une sybilinne dentiste qui revient, par altération de sa peau, en différents personnages, un capitaine Achab qui tourne un navet métaphysique sur le lion des neiges. Ursula Timea Rossel entraîne le lecteur à travers le globe pour montrer à quel point Prenez de l’ail et de l’argent, du sel et de la terre tisse autrement le rapport entre l’espace et le temps, la réalité et ce qu’elle pourrait être.

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Les limbes de Bzjeurd Olivier Sillig

L’univers rendu à ses soumissions plus ou moins imaginaires, à la violence de sa croyance désespérée à un sens, à un ordre qui imposerait sa domination. Dans ces limbes, quasiment des projections mentales, Olivier Sillig réfléchit aux pulsions primales qui resteraient à une humanité en proie à une catastrophe, dans un monde devenu flottant, humide, aux meurtrières lisières. Les limbes de Bzjeurd ou le flottement dangereux, fascinant, du souci de l’autre.

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L’obscur Philippe Testa

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Apocalyptique devenir de l’ultra-libéralisme, portrait pessimiste de nos sociétés où l’économie de la distraction déploie la hiérarchisation et une compétition sans limite au service d’happy few. Même si l’on peut penser que Philipe Testa commente un peu trop l’inscription politique de son action, il parvient dans L’obscur à inventer une langue pour cet avenir proche, une jolie sémantique pleine d’anglicismes apte à rendre la normalisation de cette société qui, surtout en ce moment, ressemble à la nôtre comme un cauchemar révélateur.

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