La Justice et la veulerie, les principes et leurs arrangements, les suites de la violence et les mots dont on recouvre ses actes. La langue d’une immédiate oralité de Nous avons les mains rouges saisit tous les mouvements de la fatalité qui s’enclenche chez ces anciens maquisards qui ne veulent déposer les armes, se planquent derrière des principes. Attentif au sens des mots, aux creux des discours, Jean Meckert signe un roman très noir en forme de charge implacable contre la mesquinerie, l’horreur de l’époque et la difficulté à s’en extraire.