Récit d’une adolescence américaine, de sa quête d’une appartenance, de son culte d’une apparence. Dans une écriture renseignée, apte à rendre pensées et malaise d’un branleur de dix-sept ans, acharnée à en saisir la bande son, Joe Meno incarne, avec une vraie tension narrative autour de son vide, les années 90. Moins moment de l’Histoire des États-Unis que variation autour de son récit initiatique, La crête des damnés dépeint le basculement vers ses propres sensations et sentiments.