Immobilité Brian Evenson

Vision d’outre-tombe de la survie, de ses dédoublements et autres manipulations, dans un outre-monde. Dans une grande proximité à L’antre, nous retrouvons ce monde dévasté où une humanité dépassée, inquiète sur les noms qu’elle pourrait se donner, sur la réalité dont elle pourrait se doter, tente malgré tout de survivre, interroge sur ce qui persiste en nous à construire une communauté. Toujours dans cette mémoire déréglée, altérée par la catastrophe, entre rêve et réalité manipulée, perception solitaire, Brian Evenson poursuit notre interrogation sur la mutation de la notion d’humanité, son désir destructeur de nommer et de posséder les choses. Immobilité place retour et répétition, raison d’être, comme une tenace spéculation sur les raisons de notre survie commune, destructrice.

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L’antre Brian Evenson

Apocalypse schizophrénique, machinique, spéculative, où les derniers sursauts de vies s’interrogent sur les bribes de consciences dont elles conservent mémoire, sur la part d’humanité, de personnalité que l’on peut, qu’elle-même pourrait, accorder à ces répliques, à ces ultimes avatars robotiques. Dans une grande simplicité, celle du cauchemar, ce court roman plonge le lecteur dans les survivances des ultimes survivants d’une planète polluée, possiblement irrespirable tout en étant, qui sait, surtout les projections mentales d’un cerveau aux confins de la folie. L’antre retrouve la part fondamentale de la littérature d’anticipation : que demeurera-t-il de nos façons de réfléchir, de nos ontologies dans un avenir catastrophique. Brian Evenson séduit par la sècheresse de son style, la grande tension de sa prose et l’évidence avec laquelle il ne cesse de poser cette question : et si notre humanité ne tenait qu’à l’illusion de transmettre, au bord, du gouffre, quelque chose de ce que l’on prend pour notre personnalité.

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