Laidlaw dans ses œuvres. Dans ce volume central de cette terrible trilogie de McIlvanney, l’inspecteur se passionne pour la mort d’un de ses indics. Avec son talent habituel, McIvanney poursuit son exploration de Glasgow, sa richesse modeste et d’une inexpugnable dignité en dépit de sa pauvreté. Le polar à son top : regard social sans concession ni condescendance, intrigue retorse, mise en pratique sans jugement de la morale.
Étiquette : McIlvanney William
Ce premier volet de la trilogie consacrée au si atypique inspecteur Laidlaw brille par la pertinence des réflexions de son protagoniste toujours aussi dubitatif et désespéré. Dans une prose admirable, frappante et fine, McIlvanney nous présente finement son héros et surtout sa sympathie pour tous ceux qu’il doute de pouvoir comprendre et approche ainsi sans jamais les catégoriser. Décidément un immense nom du polar.
Par le récit des errances, presque plus philosophiques que policières, McIlvanney dresse un portrait saisissant d’un homme en quête de vérité. Étranges loyautés, dans sa prose affûtée, atteint au sommet du roman noir par cette question d’une vertigineuse simplicité : quelle loyauté devons-nous à nos idéaux ? Un roman à lire absolument par la singularité de sa vision du monde.