Abraham et fils Martin Winckler

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Il est des romans apaisants dont il est difficile de parler. Abraham et fils en fait partie par la sagesse constante de son point de vue. Prétendre l’évoquer interroge sur l’outrecuidance de juger, à l’abri de ses préjugés, un ouvrage romanesque.

Tentant, par exemple, de déceler un fond de naïveté dans ce point de vue d’un enfant sur un père exemplaire, même et surtout dans ses refoulements. Cette remarque renvoie à une lucidité acerbe dont je ne saurais me prémunir. Elle ne rend pas compte de la construction discrètement élaborée de ce roman. L’alternance des points de vue entre un narrateur indéterminé à l’envahissante mémoire, l’enfant au si beau nom de Franz Farkas et le père permet une lecture d’une fluidité et d’une tension dont il est de bon ton de se plaindre. Le plaisir de lire se ferait au détriment du sérieux.

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