L’était une fois dans l’Ouest – Hiver Thibault de Vivies

Sylvestre et spirituel enfermement : un couple dans les bois, perclus dans leurs pensées, leur isolement et leur crainte fantasmatique de l’intrusion, de l’extérieur, du passé. Dans une écriture dense (à l’image de l’apocalyptique forclusion de ses personnages), Thibault de Vivies invente un univers où le conte de fées côtoie le récit de catastrophe, de confinement, de spéculations surtout sur la matière première du récit.

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La porte de la chapelle Fanny Garin

Pluralité de « elle » en fuite, monologue de l’immobilité, de ce que prend la rue est l’ivresse, les attentions et la prostitution. Dans un beau corps à corps à l’écriture, Fanny Garin traque les sensations, leur absence de mots, les plus physiques, leur impact sur la perception de soi dans cette invisibilité pleine de regard que seraient les jours à la rue. La porte de la chapelle ou l’empathique capture, toujours recommencée, du personnage.

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Lent séisme Juliette Cortese

Sismographie polyphonique, sensible (visuelle et sonore) de la Ville, de ce qui revient ou s’annonce comme accident qui jamais – avant qu’il ne soit trop tard – ne nous appartient. Lent séisme est un récit poétique, souvent complexe, d’un accès à l’écriture, de l’apparition de motifs itératifs, d’écoute aussi de cette basse sourde où se révèlent les obsessions d’un personnage, Gustave, en quête de lui-même. Pour son premier roman, Juliette Cortese embarque le lecteur dans un univers intrigant.

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La littérature inquiète Lire écrire Benoît Vincent

Un essai qui vous remue, vous inquiète au sens qu’il continue à créer des échos et surtout ce processus d’indistinction, d’amalgame, entre lire et écrire dont Benoît Vincent poursuit les symptômes d’une prose alerte, enjouée tant les concepts qu’il pose, les hypothèses qu’il propose touche à la matérialité même de la langue.

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Les présents Antonin Crenn

Pourquoi pas un pont vers le passé, vers les présences potentielles. Dans sa langue de douceur, délicate à broder à partir de ce qui n’est jamais trop connu, l’amour et l’amitié, Antonin Crenn dessine une nouvelle déambulation où sa très sensible appréhension du décor devient visage attendrie de la perte, possible consolation temporelle. Laissez-vous prendre à la musique, faussement naïve, des dérivations fictives des Présents.

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