129 fois Nelly B. Katja Hunsinger

Fragments d’enfance, bribes de drames, éclats de joie et de violence : la vie à hauteur de personnage. En 129 saynètes, Katja Hunsinger restitue les méandres d’une vie, l’imagination enfantine, sa capacité à composer avec les aspérités parentales (alcool et enthousiasme, emportement et volonté d’incarner une prétendue réussite sociale), avec l’époque dont seule une perception parcellaire montre, en décalage, les déterminismes. 129 fois Nelly B. ou le fragile, et contondant, miracle de l’existence.

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Le temps des grêlons Olivier Mak-Bouchard

Des photos qui ne parviennent plus à capturer des visages ; simultanément les premiers à avoir été photographiés reviennent tels des fantômes hantant notre surplus de données. Entre la physique quantique, la fable informatique et politique, Olivier Mak-Bouchard signe un conte sur la réalité de nos images, le poids de nos pertes, la peur de ce qui revient, de ce qui est différent. Le temps des grêlons oscille alors entre de jolis emprunts poétiques et une image faussement légère, faussement décalée, de notre univers.

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Colombey est une fête Aurélie Chenot

La vie d’une revue, transition, le langage et sa modernité, l’émulation des années 1920. Dans un récit très documenté, mais habilement mené pour ne pas ennuyer le lecteur ou le noyer sous les références, Aurélie Chenot retrace le parcours, intellectuel, amoureux et amical d’Eugen Jolas, le directeur de cette revue résolument internationaliste qui publia entre autres La lettre au père de Kafka, le Finegan Wake de Joyce en épisode. Colombey est une fête, l’intelligence et la modernité qui s’y inventèrent aussi.

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Le vestibule des lâches Manfred Kahn

Huis-clos dans l’enfer montagnard, dans celui aussi de la reconstruction de soi après la violence aveugle, conjugale ou collective comme lors d’un attentat. Hanté par ses souvenirs d’enfance, amnésique autrement, se retire dans la Vallée, un lieu de fantasmes, de représentations stéréotypées également. Le vestibule des lâches se révèle un premier polar qui joue sur les codes (la redécouverte de soi, l’éternel trio amoureux, le nature writing…) mais auquel, notamment par son inscription contemporaine, Manfred Kahn donne un rien de singularité.

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Tout ce qui brûle Lisa Harding

Un livre dérangeant sur l’alcoolisme, ses crises et ses traitements, dérangeant surtout par les liens fusionnels du désir brûlant de reconnaissance, par tous les malaises d’un amour excessif. Plongée dans la psyché incandescente de Sonya, son désir d’incandescence, les sourdes maltraitances infligées à son fils, à son chien, ses soins qui ne règlent pas grand-chose. Totalement à hauteur de son personnage, Lisa Harding nous livre les sensations et égarements de son héroïne. Tout ce qui brûle ou nos dépendances à une reconnaissance qui ne comble rien.

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