Des bruits de pas. Elle est de retour. Pas seule ni avec lui, malheureusement. Au son, elle n’est pas chargée, encombrée de paquets à renifler de toute urgence. Une sorte de cadeau odoriférant, parfois même des tissus où se coucher, des emballages où se planquer. Jouer, comme elle dit, me manque.
Mois : mars 2019
L’immensité de la mer, flux et reflux, miroir des pensées des personnages comme coupés d’eux-mêmes, extérieurs à eux dans l’attente de l’imminence. Une saison à Hydra se présente dans la délicatesse d’un roman psychologique polyphonique. Avec une plume précise, simple et charmante, Elizabeth Jane Howard parvient à capturer nos revirements intérieurs, chacun des contre-pieds de nos pensées complexes. Autant de refuge où planquer douleur et deuil, infinité d’espoirs aussi à l’image de cette omniprésente mer. Lire la suite « Une saison à Hydra Elizabeth Jane Howard »
Le Havre, 1976, fin de règne, la French Connection, la seconde guerre mondiale et sa mafia corse. Avec un humour décapant, une connaissance profonde du terrain loin d’être réduit au rang de décor, une empathie profonde pour sa population (la résistance frondeuse des typographes), Philippe Huet emporte par la précision rieuse et rythmée de sa prose. Une année de cendres se révèle un, polar classique, tenu.
Suites de séquences d’une musicale irréalité, de fêtes aux dialogues abscons avec des célébrités interchangeables, La ferme des mastodontes invite surtout à l’imaginaire et à l’interprétation. Dans son premier roman Mike Kleine parvient à maintenir l’ambiguïté: satire ou pastiche, inconséquence ou logique qui échappe, provocation ou foutage de gueule. Un peu de tout ceci, tableau troublant de nos inconsistants inconscients.
Manque quelque chose. Une odeur ne s’agite pas. Ça désoriente, autant rester couchée. Retour au lit, en boule, endormie déjà, je sens ce qui m’échappe : lavande et un arrière-fond plus âcre, une odeur mâle d’animal policé. La senteur de la promiscuité.