Et si notre mémoire ne survenait que quand « queqchose » nous expulse de son confort fugitif ? Avec une intrigue délicieusement piégeuse, Hôtel Waldheim pose cette hypothèse dans une reconstruction sensible, incarnée et inquiète. François Vallejo dans une prose limpide interroge les différentes traductions de nos souvenirs et surtout leurs indomptables instrumentalisations.
Mois : août 2018
Ample roman de la représentation, la feintise, le complot et l’emprunt d’identité, Le courtier en tabac se révèle plein de fantaisies, de truculences, d’inventions et de complots. Pour donner un représentation du marigot du Maryland un peu avant 1700, John Barth invente une langue et donc un univers singulier et fascinant.
Que touche-t-on exactement dans une histoire d’amour, qui caresse-t-on quand on se dédouble dans la virtualité des réseaux sociaux ou dans celle de l’écriture ? Dans une langue à la poésie contenue par une joyeuse réserve d’ironie, Philippe Annocque part de ces questions pour déployer, et décomposer, une volatile réflexion sur le miroir de l’érotisme, les clichés du cul et les sentiments qu’ils effleurent en un sempiternel recommencement.
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Roman noir, cruelle comédie villageoise, mise en scène d’une succession tragique d’événements hasardeux, Un été sans dormir s’amuse de situations grotesques et douloureuses. Bram Dehouck signe ici un livre dont l’apparente légéreté et la quotidienneté n’est jamais banale ou gratuite.
Quels mots mettrent sur nos catastrophes intimes, sur nos façons de ne pas nous laisser ankyloser par la rouille ? Quelles phrases agencées pour donner à voir la violence, et ses impensés, d’une vision adolescente qui réfute tout rite initiatique comme autant de récits inopérants, d’un autre temps ? Dans une prose si syncopée qu’elle sinue entre les hallucinations, Éric Richer nous entraîne dans La rouille dans son univers si singulier, inquiétant. Un premier roman plein de promesse.