Une vie nulle part John Burnside

Les histoires où nous gisons, les endroits où nous aspirons à revenir comme autant de traductions d’un sentiment d’exil, de volition d’une perception autre : des vies à l’épreuve des mythes, de la solitude, d’un endroit où revenir. Avec sa très grande précision dans les nuances de nos sentiments, l’éclat étrange de nos perceptions ordinaires, John Burnside parvient à nous captiver par l’histoire de ces habitants d’une ville ouvrière, de son Aciérie, de ceux qui s’en enfuient et de ceux qui y restent. Une vie nulle part décrit avec une très grande empathie ceux qui se sentent isolés, peinent à trouver place dans les récits collectifs, parviennent dans l’errance à s’en inventer d’autre ; le roman dépeint ainsi les différents visages et raisons du commun exil de nos rêves.

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La maison muette John Burnside

À l’origine du langage dans une quête démoniaque, cachée sous les justifications de la science, les masques de la parole. Jouant très habilement, entraînant le lecteur dans la grande perversité de son personnage, La maison muette est un « roman en chambre », le confinement dans la réflexion d’un être perdu dans ses souvenirs, dans le poids exact aussi de ses sensations. Avec son écriture d’une grande sensibilité, sa capacité à saisir la fugace poésie des saisons, les spectres qui nous hantent, la sourde inquiétude au centre de notre désir de mystère, à l’âme de ce prurit d’interprétation, source qui sait du langage.

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Le bruit du dégel John Burnside

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Capturer l’étoffe de l’instant, les histoires ordinaires, douloureuses, dont il est constitué, saisir, au-delà du vide et de la fuite, l’âme du monde et la sérénité inquiète de ses magnifiques protagonistes, tel est le pari rempli (de silences insaisissables comme les rêves) du Bruit du dégel. Avec son opacité habituelle, son attention au climat, John Burnside livre un immense roman moral.

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